manufacture

du latin manu, à la main, et factura, façon, manière de faire : faire à la main

 

ordinaire

du latin ordinarius, rangé par ordre : conforme à l’usage

 

La Manufacture de l’Ordinaire est un atelier d’architecture dont les centres d’intérêt et les sujets d’action concernent le quotidien de chacun. LMO s’attache à fabriquer une architecture qui pose la question du projet articulé à l’identité, aux qualités d’un paysage quotidien et aux enjeux contemporains.
Au cœur de ses ambitions et de ses préoccupations, le faire - la fabrication du projet, de l’esquisse à sa mise en œuvre physique.

« La Raison technicienne croit savoir comment organiser au mieux les choses et les gens, assignant à chacun une place, un rôle, des produits à consommer. Mais l’homme ordinaire se soustrait en silence à cette conformation. Il invente le quotidien grâce aux arts de faire, ruses subtiles, tactiques de résistance par lesquelles il détourne les objets et les codes, se réapproprie l’espace et l’usage à sa façon. Tours et traverses, manières de faire des coups, astuces de chasseurs, mobilités, mises en récit et trouvailles de mots, mille pratiques inventives prouvent, à qui sait les voir, que la foule sans qualité n’est pas obéissante et passive, mais pratique l’écart dans l’usage des produits imposés, dans une liberté buissonnière par laquelle chacun tâche de vivre au mieux l’ordre social et la violence des choses. »

Luce Giard, présentation dernière de couverture de L’invention du quotidien, 1. Arts de faire, De Certeau Michel, ed Gallimard, 1990.

La main, débarrassée de toute préoccupation motrice par la posture verticale, libère et prolonge la parole. Dans un geste mille fois répété apparaît progressivement la 1ère étincelle : l’humanité est en marche. La conjonction du hasard et de la nécessité, de la verticalité et d’un nouveau rapport au sol, de la main qui fait et de la parole qui raconte, entremêle dans un réseau inextricable toute l’histoire de la condition humaine marquée par la capacité d’articuler pensée et artefact.

 

Cette dimension du faire caractérise notre activité d’architecte de trois manières complémentaires, qui se nourrissent réciproquement l’une de l’autre :

Nous construisons, et en cela la dimension du chantier, souvent réduite à une simple phase d’exécution, constitue pour nous un acte fondateur qui légitime notre pratique.
Le chantier est encore le lieu physique et incarné où l’intelligence de la main permet la réalisation de l’ouvrage.
Le chantier est par excellence le lieu de l’échange qui dépasse les catégories trans, inter, et pluridisciplinaires : le langage commun partagé est celui du dessin, des maquettes, des prototypes, de la géométrie, de la représentation du projet et de sa lente formalisation par les mains qui le fabriquent.
Le chantier est le lieu permanent de l’expérimentation. Il permet un retour critique qui l’instaure comme constitutif de connaissance.

Nous dessinons, et en cela le travail de l’atelier est appréhendé comme un véritable lieu de l’échange qui passe là encore par les outils propres au savoir de l’architecte : la capacité à spatialiser une problématique au service du vivre ensemble sur un espace partagé, rare et à ce titre précieux. Croquis erratiques, recherches, maquettes d’études, plans constitués, détails et prototypes jalonnent le long cheminement de l’émergence du projet qui trouvera sa concrétisation et sa légitimité pendant le processus de construction.

Nous enseignons, depuis l’expérience concrète de notre pratique architecturale et constructive. Ce travail pédagogique, en tant que maître de conférences des Écoles Nationales Supérieures d’Architecture de Marseille et de Saint-Etienne, consiste à transmettre un savoir qui ne relève pas seulement d’un langage verbal en provoquant des situations d’apprentissage. Là aussi, les mains et les mots tiennent une place prépondérante dans l’émergence progressive des projets des étudiants.

“(…) Il y a dans ce que l’on fait plus de chose que l’on sait.“

Pierre Bourdieu, Manet une révolution symbolique, ed Seuil 2013, p.62

 

A chaque fois, les mains convoquent les savoir-faire constitutifs de l’acte de construction, du processus de création et de la démarche de transmission.
La pratique architecturale met en place une esthétique sensible et intelligible, elle articule savoirs et savoir-faire qui constituent pour nous le socle écologique constructif et vertueux à partir duquel penser notre rapport au monde en ce XXIème siècle bouleversant.

 

Savoir-faire

Cette dimension du savoir-faire interroge naturellement les relations entre l’humain et l’environnement de manière sensible et raisonnée. A travers la justesse d’une science du geste, c’est toute la pertinence de l’utilisation adaptée de la ressource locale qui est en jeu. La matière consacre la relation adaptée à un milieu. Sa mise en œuvre, les compétences nécessaires et l’économie qui lui sont liées remettent l’acte de fabrication et d’interaction sociale au centre de relations plus vertueuses entre un territoire et tous ceux qui l’habitent.

Lieux

L’abstraction nécessaire de l’acte architectural s’appuie sur la confrontation, quelque fois difficile, quelque fois laborieuse, avec le réel concret d’une situation. La justesse de la réponse dépend alors de la capacité de compréhension d’une complexité qui convoque à la fois de nombreux acteurs, de nombreux critères, de nombreux paramètres. Cette rencontre, qui se fait par un travail sur l’épaisseur de la mémoire, est nécessaire pour que le projet d’architecture puisse établir les liens entre forme, territoire et histoire.
Le lieu, lorsqu’il advient, dépasse le simple cadre d’un projet architectural. Il témoigne de la résonance d’un dedans et d’un dehors, d’une alliance avec la terre, d’un rapport et d’un contrat renouvelé entre l’humain et le monde.
Notre travail d’architecte se situe sur cette ligne fragile et captivante à la fois, sans cesse fuyante, toujours émouvante.

 

Ordinaire

L’ordinaire est ce qui constitue la matière quotidienne de nos vies.
L’ordinaire témoigne, au même titre que la mètis grecque, de notre capacité à travers ruses et détours à réenchanter le monde dans les détails les plus anodins qui nous échappent en permanence. Nous avons un ici commun à partager en nous rendant disponible et réceptif aux évolutions du monde, au proche et au déjà-là. Cette expérience du monde ordinaire, comme source poétique, est porteuse d’un rapport à la fois éthique et sensible à la matière.
Cette esthétique de l’ordinaire qui fraye son chemin entre ici-là et savoir-faire instaure une étrange résonance avec les enjeux contemporains qui sont les nôtres. Et permet de les aborder avec aménité.

 « L’architecture existe dans un domaine qui lui est propre. Elle entretient avec la vie une relation particulièrement physique. Selon l’idée que je m’en fais, elle n’est en premier lieu ni un message, ni un signe, mais une enveloppe, un arrière-plan pour la vie qui passe, un subtil réceptacle pour le rythme des pas sur le sol, pour la concentration au travail, pour la tranquillité du sommeil. »

Peter Zumthor in Penser l’architecture, ed Birkhäuser

L’architecture est ce qui rend la vie plus intéressante que l’architecture*

* Robert Filliou : “L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art“, Québec, Ed intervention, 2003.

Jean-Michel Fradkin, architecte co-gérant

Jean-Michel commence son apprentissage professionnel au sein de l’atelier François Seigneur (Arles) où il s’initie à la pratique architecturale à travers une démarche artistique.
Il intègre ensuite l’agence de Daniel Fanzutti, Avignon, dont le rationalisme critique s’attache à mettre la dimension constructive au centre des débats.
Jean-Michel Fradkin installe ensuite son atelier d’architecture dans la cité Marseillaise avant de s’associer à Séverin Perreaut pour créer La Manufacture de l’Ordinaire.
Les projets sont marqués par un lien très étroit entre architecture et paysage, toujours animés par l’idée de l’émergence d’un lieu.
Cette expérience pratique trouve toute sa résonnance pédagogique et théorique dans l’enseignement au sein de l’ENSAMarseille en tant que Maître de Conférences dans le champ Théorie et Pratique de la Conception Architecturale et Urbaine.
Les mots, les mains et la dimension du faire sont constamment abordés et mis en avant dans l’apprentissage, la réflexion et les réalisations construites.

2021 : Co-fondateur de la sas d’architecture La Manufacture de l’Ordinaire

Depuis 2015 : Maître de conférences, chercheur-associé laboratoire PROJECT(s) ENSA Marseille
2010-2015 : Enseignant Maitre-assistant associé ENSA-Marseille
2010 - Formations Institut NEGAWATT - « Conception des Bâtiments à très faible consommation d’énergie »
2010 - Formations Institut NEGAWATT - « La rénovation à très basse consommation d’énergie des bâtiments existants » 
2009 - Qualification AEU : « Approche Environnementale Urbaine»
2009 - Diplôme « Qualité Environnementale du projet Architectural et Urbain en Régions Méditerranéennes »
1995 – Diplôme architecte dplg – ENSA Montpellier

Séverin Perreaut, architecte co-gérant

Séverin commence son apprentissage professionnel aux côtés de François Deslaugiers, architecte-ingénieur – médaille d’honneur de l’académie d’architecture en 2003 (Marseille & Paris) où il s’initie à la pratique architecturale, notamment sur les projets du musée des dinosaures à Espéraza, du musée des arts asiatiques à Nice.
Séverin Perreaut installe ensuite son atelier d’architecture à Bourg-en-Bresse en Rhône-Alpes avant de s’associer à Jean-Michel Fradkin pour créer La Manufacture de l’Ordinaire.
Les projets sont marqués par un intérêt pour l’architecture domestique en milieu rural, la valorisation des savoir-faire et des ressources locales.
Cette expérience pratique trouve toute sa résonnance pédagogique et théorique dans l’enseignement au sein de l’ENSA Saint-Etienne en tant que Maître de Conférences dans le champ Théorie et Pratique de la Conception Architecturale et Urbaine.

2021 : Co-fondateur de la sas d’architecture La Manufacture de l’Ordinaire

Depuis 2023 : Membre élu du conseil d'administration de l'ENSA Saint-Etienne
2018-2023 : Président du conseil pédagogique et scientifique - ENSA Saint-Etienne
Depuis 2017 : Maître de conférences des ENSA - ENSA Saint-Etienne
2008 – 2017 : Enseignant non titulaire ENSA Saint-Etienne
2008 - 2021 : Exercice libéral – Séverin Perreaut architecte
2010 - Diplôme en ingénierie de la qualité environnementale du bâti (QEB) – ENSA Lyon
2003 - 2008 : Architecte-collaborateur Agence Daniel Fanzutti (Avignon)
2001 - 2003 : Collaborateur Agence François Deslaugiers (Paris – Marseille)
2003 - Diplôme architecte dplg, mention très bien avec félicitations du jury – ENSA Saint-Etienne

Maxime Matuszezak, architecte collaborateur

Maxime commence son apprentissage professionnel au sein de l’atelier LOCALARCHITECTURE (Lausanne - Suisse) puis chez bunq (Nyon - Suisse), où il s’initie à la pratique architecturale.
Il intègre ensuite La Manufacture de l’Ordinaire.

Depuis 2021 : Architecte collaborateur LMO sas d'architecture

2023 : Enseignant vacataire - ENSA Saint-Etienne
2022 : Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en son Nom Propre – ENSA Saint-Etienne
2020-21 : Architecte collaborateur bunq (Nyon - Suisse)
2020 : Diplôme d’architecte d’État, mention très bien avec félicitations du jury – ENSA Saint-Etienne
2019 : Stage à l’agence LOCALARCHITECTURE (Lausanne - Suisse)
2019 : Studio d’architecture et studio de sculpture, University of Louisiana at Lafayette - USA
2018 : Séminaire d’architecture n°4 « Avenirs radieux » sous la direction de Bernard Quirot
2018 : Stage à l’agence Bernard Quirot + Associés (Pesmes)
2017 : Scénographie de l’exposition Archi-meublé dans le cadre de la Biennale internationale de design de Saint-Etienne

Rémy Facchini, architecte collaborateur

Rémy commence son apprentissage professionnel au sein de l’atelier Stéphane Fernandez à Aix-en-Provence où il s’initie à la pratique architecturale.
Il intègre ensuite La Manufacture de l’Ordinaire.

Depuis 2023 : Architecte collaborateur LMO sas d'architecture
2022 : Atelier Stéphane Fernandez, Aix-en-Provence
2021 : Atelier Serge Joly, Marseille
2021 : Diplôme d’architecte d’État – ENSA Marseille
2019 : Atelier Poissonnier Ferran & associés, Marseille
2015 : Atelier Corinne Vezzoni & associés, Marseille


2023 : MONHEIM, Jean. FACCHINI Rémy. Le Chateau des Seigneurs Raimond de Brignon. à paraître.

 

Prix – Distinctions – Conférences – Colloques – Expositions


2023    Nominé au prix valeurs d'exemples CAUE 01 - Extension de l'école technique du bois à Cormaranche-en-Bugey
2022    Lauréat trophée béton pro 2022 - Pavillon d'accueil du site archéologique de Saint-Blaise
2022    Conférence et workshop Civic school Rome
2020    Intervenant au 3e séminaire d’architecture KHORA
2019    Publication, Saint-Blaise, un site en partage
2019    Publication, Regards sur 20 ans d’architecture à Aix en Provence et en pays d’Aix
2018    Exposition, publication, Mediterranean’s thirteen SA13
2018    Colloque, Dialogues Eupaliniens, ENSAM
2018    2e Prix au Palmarès d'architecture contemporaine Bourgogne Franche-Comté
2017    Mention spéciale du jury au Palmarès régional de la construction bois Bourgogne Franche-Comté
2015    Lauréat au Palmarès régional de la construction bois Bourgogne Franche-Comté
            Trophée de l'architecture du Rhône
            1er prix au Palmarès d'architecture contemporaine de Bourgogne
2014    Conférence, Rencontre Patrimoine Contemporain en pays d’Aix, DRAC paca
2013    Lauréat au Palmarès d'architecture contemporaine de Bourgogne
            1er prix au Palmarès d'architecture contemporaine de Bourgogne
            Publication Passion Architecture n°43
2012    Lauréat du prix du public – CAUE Bouches-du-Rhône
            Lauréat du prix spécial du jury – CAUE Bouches du Rhône
            Lauréat Prix du projet citoyen UNSFA
            Publication d’A, n°211
2008    Texte catalogue VIP ART GALLERY, exposition O. Amsellem, Marseille
            Exposition + Colloque « urbaniser et bâtir hier et aujourd’hui » - écomusée de la Bresse, Pierre de Bresse
2005    Texte catalogue Villa Noailles, exposition O. Amsellem, Hyères